Le prie-Dieu d'Anaïs Nin

Ce prie-Dieu Napoléon III était en attente de réfection depuis pas mal d'années, la tapisserie religieuse d'origine étant déchirée et l'assise complètement défoncée, avec le crin qui ressortait par en-dessous.

 
J'avais pensé le relooker sans avoir trouvé ce qui conviendrait à le détourner de son usage initial.

Je me souvins d'un canevas qui trônait au-dessus du canapé chez ma grand-mère et qui représentait une femme nue allongée devant une tenture rouge, une lettre à la main. Hélas, cette idée me vint trop tard car ma mère s'était débarrassée de ce tableau qu'elle trouvait très moche.
Cette tapisserie m'était donc sortie de l'esprit jusqu'au jour où, quelques années plus tard, alors que je triais de vieux documents dans l'armoire de mon bureau, une photo est tombée d'une boite : un cliché pris en 1974 ; mon frère et moi sommes assis sur le canapé, et l'on voit le fameux tableau, accroché au mur. Et quelques jours plus tard, alors que je flânais chez Emmaüs, quelle ne fut pas ma surprise d'y retrouver le canevas de ma grand-mère, dans son cadre d'origine. Cette donc avec joie que j'ai dépensé 2 euros (une fortune!) pour le récupérer. Quelle histoire! Quelle coïncidence! 

J'y ai vu un message : ce canevas demandait qu'on en fasse quelque chose.

Comme il a fallu mettre la carcasse à nu (!!!), j'en ai profité pour reboucher les trous sur l'axe central qui devait à l'origine supporter la croix, et j'ai remis un petit coup de peinture pour rafraichir l'ensemble. Puis j'ai refait un sanglage et une assise en mousse. 

Le canevas étant assez long mais pas assez large, j'ai aussi dû faire un peu de couture. 

 

Comme le canevas avait été bordé d'un galon noir, la finition a été faite avec des clous noirs.